

La deuxième édition de notre festival des arts vivants et audiovisuels se distingue par une approche inclusive et transformatrice de l’art, avec une attention particulière à la manière dont les corps, les identités multiples et les perceptions de genre se mêlent dans l'expérience artistique. En centrant l’idée d’"augmenter le goût des images", nous faisons le choix de plonger dans une expérience multisensorielle où les corps ne sont pas seulement récepteurs d’images et de sons, mais aussi des vecteurs d’interactions politiques et sociales.
Le festival devient ainsi un espace où l'art se réinvente à travers le prisme du féminisme, en interrogeant les représentations traditionnelles du corps et des rôles de genre dans l’art. L'expérience immersive proposée transcende les limites de la vision traditionnelle, en mettant en avant les corps comme sujets actifs et créateurs dans la construction du sens. Dans ce cadre, l’image cesse d’être simplement un objet à regarder : elle devient une expérience vécue, une pratique sensorielle où les corps en mouvement, leur souffle, leurs gestes, et leurs émotions incarnent des récits de résistance, de réclamation et de transformation.
Les espaces comme Fontaine Culture et L'Archipel deviennent des lieux de réappropriation, où les spectateurs et spectatrices, loin d’être des observateurs passifs, deviennent des protagonistes qui participent activement à la redéfinition du monde sensible. En mettant l'accent sur le corps comme un outil d'interaction et de rébellion, nous ouvrons un dialogue sur les normes et la représentation, et plaçons les corps subversifs au cœur de cette expérience. Ce geste de réclamation de l’espace, de la parole et de la visibilité permet de redéfinir les rapports entre le cinéma, la danse, la réalité virtuelle et la sculpture, en les utilisant comme outils pour déconstruire les idéaux et les structures normatives.
Ainsi, cette édition du festival interroge la place de l’artiste, du corps et du spectateur.trice dans une société qui souvent invisibilise ou restreint certaines expressions corporelles et subjectivités. Les œuvres qui seront proposées ne se contentent pas de capturer des images : elles interrogent, bouleversent et rendent possibles des expériences plus subversives et libératrices. L’art devient un espace où les frontières de genre sont dissoutes et où chaque personne, indépendamment de son sexe, de son orientation ou de son identité, peut se reconnaître dans l’œuvre et participer à sa création.
En replaçant les corps féminins, non binaires et minoritaires dans l’art comme des sujets actifs et créateurs, nous réaffirmons une vision féministe et intersectionnelle de l’art vivant et audiovisuel, où chaque corps a le droit de se mouvoir librement, de parler et de s’exprimer sans restriction ni domination. Cette dimension politique, incarnée dans chaque respiration, chaque mouvement, chaque perception sensorielle, ouvre un champ de réflexion crucial sur les rapports de pouvoir dans l’art et la société, et transforme l’expérience du spectateur en un acte de résistance et de réappropriation du monde.
IMAGE OUVERTE
PROGRAMME
2025
Accès libre et gratuit
/réservation conseillée par email
vendredi 4 avril 2025
MÉDITERRANÉES OUVERTES
14h00 - 20h Fontaine Culture
Cadres Ouverts
Expositions
- GERMINATION II, Irene Dionisio, Italie, 2023 /espace installation
- LA CHAMBRE NOIRE, Annalisa Gonnella, Italie, 2024. /expo photo
14h00 - 20h Fontaine Culture
Expérimentations Ouvertes VR
Expériences de réalité virtuelle (accessibles de 14h à 20h)
- SOUL PAINT, Sarah Ticho, Royaume Uni, 2024 (20 min)
- HOLY FIRE, Ben Wahl, Georg Hobmeier, Lisley Viraphong, Autriche, 2022
- THE ART OF CHANGE, Simone Fougnier, Vincent Rooijers, Pays Bas, États Unis, Italie, 2024
- SWEET END OF THE WORLD, Stefano Conca Bonizzoni, Italie, 2024 (15 min)
- HYDROCOSMOS, Milad Tangshir (Italie, 2021) (18 min)
Rétrospective VR Sara Tirelli, Italie
- 43° 43' 23.7972” / 7° 21' 32.3022, 2024 (5 min)
- LOOKING FOR AGNÈS, 2024 (4 min)
- FATHOMING, 2024 (3 min)
16h15 - Fontaine Culture
Société Ouverte
Films collectifs
- LETTER TO A REGION OF MY BODY, Italie, 2025 (5 min) /doc
- L'ORTO DEL MONDO II, Italie, 2025 (75 min) /doc
Discussion avec Giovanni Cioni et les participants au projet L'Orto del Mondo et à Letter to a region of my body
18h – L'Archipel
Société Ouverte
Court-métrages
- PACI, Juilette Roudet, France, 2024 (33 min) /doc
- FRARIA, Alberto Diana, Italie, 2023 (18 min) /fiction
Discussion avec Juliette Roudet, Delphine Morel
19h15 – L'Archipel
Société Ouverte
Long-métrage
- ANIME GALLEGGIANTI, Maria Giménez Cavallo, Italie, États Unis, 2024 (73 min) /fiction
Discussion avec Maria Giménez Cavallo
21h00 - Fontaine Culture
Scènes Ouvertes
Concert - performance
- LE TROMPETTISTE
avec David Riondino et Luigi Cinque
L'histoire presque vraie de Giovanni Marini qui était avec Garibaldi et Custer, à Cuba et à New York
22h - Fontaine Culture
Espace social - convivialité
samedi 5 avril 2025
ARTS OUVERTS
11h00 - Fontaine Culture
Atelier Ouvert
Rencontre avec Léandre Bernard-Brunel (cinéaste) et Emmanuel Saulnier (sculpteur)
12h00 - Fontaine Culture
Atelier Ouvert
Table ronde avec les auteurs.trices des projets de réalité virtuelle accueillis cette année
(Sara Tirelli, Stefania Casini, Ben Wahl)
14h00 - L'Archipel
Société Ouverte
Court-métrages
- PAS UNE MURAILLE, Léandre Bernard-Brunel, France, 2023 (36 min) /doc
Discussion avec Léandre Bernard-Brunel et Emmanuel Saulnier
15h00 - L'Archipel
Société Ouverte
Long-métrage
- È A QUESTO PUNTO CHE NASCE IL BISOGNO DI FARE STORIA, Constanze Ruhm, Autriche, Italie, 2024 (96 min) /doc
Discussion avec Constanze Ruhm
17h00 - 21h Fontaine Culture
Cadres Ouverts
Expositions
- GERMINATION II, Irene Dionisio, Italie, 2023 /espace installation
- LA CHAMBRE NOIRE, Annalisa Gonnella, Italie, 2024. /expo photo
17h00 - 21h Fontaine Culture
Expérimentations Ouvertes VR
Expériences de réalité virtuelle (accessibles de 14h à 20h)
- SOUL PAINT, Sarah Ticho, Royaume Uni, 2024 (20 min)
- HOLY FIRE, Ben Wahl, Georg Hobmeier, Lisley Viraphong, Autriche, 2022
- THE ART OF CHANGE, Simone Fougnier, Vincent Rooijers, Pays Bas, États Unis, Italie, 2024
- SWEET END OF THE WORLD, Stefano Conca Bonizzoni, Italie, 2024 (15 min)
- HYDROCOSMOS, Milad Tangshir (Italie, 2021) (18 min)
Rétrospective VR Sara Tirelli, Italie
- 43° 43' 23.7972” / 7° 21' 32.3022, 2024 (5 min)
- LOOKING FOR AGNÈS, 2024 (4 min)
- FATHOMING, 2024 (3 min)
17h30 - Fontaine Culture
Atelier Ouvert
Rencontre avec Sara Tirelli (artiste nouveaux médias) & Stefania Casini (artiste nouveaux médias)
18h30 - Fontaine Culture
Atelier Ouvert
Rencontre avec Junko Theresa Mikuriya (photographe)
19h30 - Fontaine Culture
Expérimentations Ouvertes
Court-métrages
- PNEUMA, Fanny Beguély, France, 2021 (29 min) /expérimental
- A NIGHT WE HELD BETWEEN, Noor Abed, Palestine, 2024 (30 min) /expérimental
Discussion avec Fanny Beguély et Noor Abed.
21h30 - Fontaine Culture
Scènes Ouvertes
Concert - performance
- FLESH ORCHESTRA - interactive performance - convivialité
dimanche 6 avril 2025
ARCHIVES OUVERTS
11h00 - Fontaine Culture
Atelier Ouvert
Table ronde : Approches féministes au fond footage
avec Annalisa Gonnella (photographe), Chiara Ronchini (cinéaste, participante au projet Archivio di noi)
Giulia Cosentino (cinéaste), Constanze Ruhm (cinéaste)
14h00 - Fontaine Culture
Atelier Ouvert
Rencontre avec Jake Corbett (directeur de photographie)
15h00 - Fontaine Culture
Atelier Ouvert
Rencontre avec Annalisa Gonnella et Irene Dionisio
15h00 - 20h Fontaine Culture
Cadres Ouverts
Expositions (accessibles de 14h à 20h)
- GERMINATION II, Irene Dionisio, Italie, 2023 /espace installation
- LA CHAMBRE NOIRE, Annalisa Gonnella, Italie, 2024. /expo photo
15h00 - 20h Fontaine Culture
Expérimentations Ouvertes VR
Expériences de réalité virtuelle (accessibles de 14h à 20h)
- SOUL PAINT, Sarah Ticho, Royaume Uni, 2024 (20 min)
- HOLY FIRE, Ben Wahl, Georg Hobmeier, Lisley Viraphong, Autriche, 2022
- THE ART OF CHANGE, Simone Fougnier, Vincent Rooijers, Pays Bas, États Unis, Italie, 2024
- SWEET END OF THE WORLD, Stefano Conca Bonizzoni, Italie, 2024 (15 min)
- HYDROCOSMOS, Milad Tangshir (Italie, 2021) (18 min)
Rétrospective VR Sara Tirelli, Italie
- 43° 43' 23.7972” / 7° 21' 32.3022, 2024 (5 min)
- LOOKING FOR AGNÈS, 2024 (4 min)
- FATHOMING, 2024 (3 min)
16h00 - Fontaine Culture
Société Ouverte
Long-métrage
- WISDOM OF CHANGES, Bettina Wilhelm, Allemagne, Royaume Uni, 2011 (87 min) /doc
18h00 - Fontaine Culture
Expérimentations Ouvertes
Court- métrages
- VIA DOLOROSA, , Oraib Toukan, Palestine, 2021 (21 min) /doc
- UNDR, Kamal Aljafari, Palestine, Allemagne, 2024 (15 min) /doc
19h00 - Fontaine Culture
Atelier Ouvert
Rencontre avec Sarah Ticho (artiste nouveaux médias)
20h00 - Fontaine Culture
Expérimentations Ouvertes
Moyen-métrage
- HOW TO IMPROVE THE WORLD, Nguyen Trinh Thi, Vietnam, 2021, (47 min)
21h30 - Fontaine Culture
Scènes Ouvertes
Concert Jazz - convivialité
Gianluca Figliola Trio + Alain Jean-Marie
Expérimentations Ouvertes VR


Holy Fire est une expérience documentaire interactive qui explore la relation complexe de l'humanité avec l'énergie nucléaire. Il s'intéresse à la tragique évolution de cette technologie vers des centrales nucléaires dangereuses à travers le monde et revient sur les débuts de l'ère nucléaire, lorsque les scientifiques étaient pleins d'espoir après la découverte de cette véritable pierre philosophale. Les joueurs peuvent voyager au cœur d'un réacteur nucléaire, intégrer l'équipe de liquidateurs qui a nettoyé après la catastrophe de Tchernobyl et remonter le temps jusqu'au laboratoire hautement radioactif de Maria Skłodowska-Curie, dosimètre à la main.
Ben Wahl is a multimedia artist and game developer with a focus on 3D art and VR installation.
They have completed their Master of Arts in Time-based Media at the University of Art and Design in Linz with honours in 2019, after Ben completed a technical Bachelor of Science at the FH Hagenberg in Media Technology and Design.
Ben has been a graphic designer and illustrator for more than 20 years and has been working in the field of
game development as a CEO, developer, director and 3D artist.
Ben has worked on games such as Path-Out, Songs of Travel, Those From Below and Holy Fire.
They have received numerous awards and accolades for their games, films and artwork.
Ben co-founded Causa Creations in 2018 as a 3D generalist and art director.


Hydrocosmos est une expérience de fusion du corps, de l'image et du son dans les espaces d'un autre médium. Elle explore la relation entre le regard du spectateur et la performance en direct. La chorégraphie et l'utilisation de l'espace invitent le spectateur à participer activement à la performance, qui se déroule sans interruption, afin de l'immerger dans un flux spatio-temporel ininterrompu où il crée sa propre version de la performance à travers la chorégraphie de son regard. Le paysage sonore renforce cette expérience en créant une atmosphère hypnotique et en ajoutant des éléments acoustiques au récit.
Milad Tangshir (1983) est né à Téhéran. Dans les années 2000, il publie trois albums avec le groupe de rock iranien Ahoora, avant de s'installer en Italie en 2011 où il réalise des courts-métrages et des documentaires sélectionnés et souvent primés dans des festivals italiens et internationaux, tels que *The Celebration*, *Displaced*, *13 Seconds* et *Star Stuff*. En 2019, il présente à la Mostra de Venise son documentaire en réalité virtuelle *VR Free*. *Anywhere Anytime* est son premier long-métrage de fiction.

Soul Paint est un projet de réalité virtuelle qui vous permet de découvrir, de rencontrer et d'exprimer votre monde intérieur. Soulpaint allie corps et esprit dans une expérience immersive incarnée qui vous permet d'explorer et d'exprimer visuellement vos propres émotions.
Soul Paint est une coproduction anglo-néerlandaise de Sarah Ticho et Niki Smit (Monobanda) Pays-Bas.
À l'aide d'outils de dessin visuel et de rituels de danse incarnés, vous êtes invité à dessiner, peindre, décrire et vous familiariser avec vos propres émotions et sentiments. Transformez votre corps virtuel en une œuvre d'art émotionnelle qui exprime votre propre expérience ressentie dans ce voyage unique de découverte de soi.
Sarah Ticho est une artiste transdisciplinaire, activiste et productrice. Directrice de l'expérience XR primée SOUL PAINT et co directrice de la XR Health Alliance, elle milite pour l'adoption de la XR dans le secteur de la santé. Elle a reçu de nombreux prix, dont le prix IVRHA Hero Award, le prix spécial du jury SXSW et le prix Best Health and Wellness décerné par Games for Change.


Il était une fois, les hommes et les dieux festoyaient ensemble, assis à la même table. Cependant, l'avidité humaine transforma les restes de ces banquets en une montagne de déchets, destinée à atteindre l’Olympe. C'est le conte qu'une mère raconte à son enfant pendant qu'elle l'allaite. Un mythe de « bonne nuit pour une bonne fin du monde ». L'œuvre, à travers la réalité virtuelle, nous mène dans un voyage onirique, restant sur cette frontière entre le sommeil et l'éveil, entre le présent et la mythologie archaïque, explorant des lieux à la limite de l'effondrement climatique pour rencontrer des héros capables de nous montrer le chemin. Cette histoire prend forme pendant l'acte le plus symbolique et intime que nous connaissions : l'allaitement d'une mère. Maddalena et Ettore nous accompagnent dans un récit visuel où l'humanité, au bord de l'apocalypse, a transfiguré la catastrophe à laquelle elle assiste en un avertissement à transmettre. Le message est clair : tant que la voracité humaine pour la nourriture sera telle et que la soif de viande ne cessera pas, le destin de l'humanité est tracé. Bonne fin du monde !
Stefano Conca Bonizzoni est un cinéaste et documentariste passionné par l'exploration des questions sociales à travers le récit. Diplômé de l'Université de Pavie avec une thèse sur l'activisme médiatique et le piratage social, il a obtenu en 2010 un master en réalisation documentaire à l'IED Milano.
Son premier documentaire, La Fabbrica di Benzina (2010-2011), a été sélectionné dans plusieurs festivals italiens. En 2011, il a rejoint Fare Cinema, le prestigieux programme de cinéma dirigé par Marco Bellocchio, et a contribué en tant que réalisateur à Milano 55,1, un film collectif sélectionné au Festival de Locarno.
Depuis 2014, il collabore avec Storyville, produisant des documentaires et des installations immersives pour des musées italiens renommés tels que la Pinacothèque de Brera et le Museo del ‘900, remportant plusieurs distinctions. En 2015, son documentaire « I Naufraghi di Kerch », soutenu par le ministère italien de la Culture (MIBACT), a remporté une mention spéciale au Prix Solinas Documentario per il Cinema.
Ces dernières années, il a élargi son travail au contenu de marque, en collaborant avec la Fondation Lavazza et Canon Italia pour créer des productions télévisuelles. En 2023, il s'est lancé dans la réalité virtuelle avec un documentaire sur les agriculteurs du Chiapas, produit par Canon et la Fondation Lavazza. Il a également développé des prjs XR pour Canon Medical, soutenant la formation médicale et le diagnostic en collaboration avec la Société italienne de radiologie médicale.
Il est actuellement chercheur en technologies à l'Université de Pavie et se concentre sur des projets documentaires XR. Son dernier projet en réalité virtuelle, « Sweet End of the World ! », distribué par RAI Cinema, a remporté de nombreux prix, notamment au Filmmaker Fest et au Festival international du film de Thessalonique.


Le temps n'est pas linéaire et chaque nombre est infini !
« The Art of Change », une expérience audiovisuelle en réalité virtuelle, a été sélectionnée pour la 81e Biennale de Venise. Nous sommes honorés de la présenter à la Compétition officielle de Venise Immersive.
« The Art of Change » est né de l'imagination de Droeloe sous la forme d'un album conceptuel illustré par Funilab. Simone Fougnier et Vincent Rooijers ont collaboré à la création de l'univers visuel, aboutissant à un court métrage d'animation en réalité virtuelle.
« The Art of Change » est un voyage audiovisuel profondément personnel qui traverse le temps et l'espace. Le projet entremêle des messages enregistrés sur bande magnétique, issus de différentes étapes de la vie, racontant l'histoire d'une femme qui communique avec elle-même à travers le temps.
Simone 'Funi' Fougnier, a 38 year-old visual artist from Northern Italy, built a 15-year career in the music industry, collaborating with icons like Deadmau5 and Anderson Paak as an illustrator, designer, and motion artist.
In 2019, Fougnier co-founded Studio Syro to pioneer unexplored artistic mediums. This vision birthed 'Tales from Soda Island,' an award winning VR animated series for Meta, where Fougnier served as writer, designer, and director. As the field of VR evolves, Funi consistently explores its untapped artistic potential with a host of fresh, immersive projects underway. His last project, 'The Art of Change' was selected in the Immersive section at the 81st Venice Immersive Biennale and won the 2024 XR Experience Award.


43° 43' 23.7972” / 7° 21' 32.3022 Il explore la frontière fine entre l'humain et l'artificiel, le physique et le virtuel, le réel et l'illusoire, et vise à offrir une perspective artistique de l'immersion et une réflexion sur notre relation avec la réalité et la technologie. Ce sont les coordonnées spatiales du point de départ du chemin ancien de Nietzsche à Eze, traversé par l'artiste lors de l'enquête initiale du lieu en novembre 2023. Cette expérience sert d'inspiration déterminante tout comme le titre provocateur d'un article académique *"Que penserait Nietzsche de la réalité virtuelle ?"*. L'idée originale était de créer des images vidéo aériennes avec un drone pour produire un relevé photogrammétrique 3D du Mont Bastide. Cependant, ce type de production s'est révélé inadapté. Ce défi ne s'est pas transformé en obstacle, mais a plutôt contribué à la définition créative du concept : un film artistique en réalité virtuelle qui se concentrerait sur la relation entre le nihilisme nietzschéen et les mondes simulés numériques contemporains.
Looking for Agnès s'inspire du documentaire de 1958 d'Agnès Varda, Du côté de la côte, filmé le long de la Côte d'Azur. Cette œuvre relocalise des fragments de l'ancien film dans un espace cinématographique immersif qui, dépouillé du périmètre rassurant du cadre, de l'illusion des lentilles et des mouvements de caméra, se manifeste comme une image-environnement imposant un sentiment de présence.
Fathoming: cette œuvre représente la deuxième étape d'une exploration artistique plus large pour un projet en développement intitulé Fathoming. Dans cette vidéo en réalité virtuelle, la verticalisation du regard plonge dans les profondeurs de l'océan, servant de libération définitive des perspectives obsolètes. Une métaphore de l'expansion et de la quête d'une nouvelle nature. Fathoming suggère d'abandonner la perspective du monde construit par l'homme en mettant en scène une plongée au-delà de la surface terrestre.
Sara Tirelli (1979) est une artiste et cinéaste avec 20 ans d'expérience dans
l'industrie de l'image en mouvement.
Sa carrière professionnelle s'est développée à l'intersection de l'art et
Cinéma et elle a également travaillé comme auteur et réalisatrice indépendante pour documentaires, clips publicitaires et musicaux, productions commerciales. Elle a obtenu son MFA en arts visuels à la Faculté des sciences humaines de l'Université de Bologne, Département d'Art, de Musique et d'Art du Spectacle en 2003 et dans le la même année, elle obtient son diplôme de cinéaste à l'École de cinéma et Nouveaux médias, Politecnico di Milano. Tirelli crée des films et des immersifs installations explorant la politique des médias, les structures invisibles et comment la technologie façonne et redéfinit notre concept de la réalité.
Sa pratique artistique est fortement animée par la volonté de décortiquer l'image en mouvement.
conventions de l'industrie et de remettre en question la perception du public au-delà récits de l'anthropocène.
Ses œuvres ont été présentées dans plusieurs projections et expositions telles que Quadriennale d'Arte de Rome, Sonje Art Center de Séoul, IFFR parmi autres. En 2017, elle a remporté le 3e prix du Deutsche Bank Video Award et elle a reçu la bourse de recherche et de production de l'artiste
IASPIS (SE), où elle a développé sa première œuvre VR « Medusa ». Depuis lors elle a animé plusieurs panels sur ses recherches en XR tels que Bodies & Mouvement en VR à l'Université Goldsmiths de Londres et Future Narrative
avec Laurie Anderson au Festival du Film de Göteborg entre autres.
En 2019, elle a cofondé VR Pavilion, un centre de conservation et d'exposition indépendant.
projet performatif lancé en collaboration avec la 58e Journées Venice Art d’avant-première de la Biennale.
Elle est actuellement directrice artistique de CSC Immersive Arts, une nouvelle département du Centro Sperimentale di Cinematografia dédié à la XR.
Ateliers Ouverts


Un échange sur le processus alchimique, où les disciplines s’entrelacent, invitant le spectateur à une forme d’engagement actif, à une méditation sur l’art, le temps, et la perception.
Né en 1985, auteur de films, formé à l’Histoire et aux Beaux-Arts de Paris, Léandre Bernard-Brunel est également doctorant au sein du Laboratoire SACRe-PSL et Maître de Conférences associé à l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture Paris-la Villette.Il développe depuis plusieurs années un long-métrage de fiction avec les soutiens du CNC et de la Région-Grand-Est et ses recherches actuelles gravitent autour du phénomène de ventriloquie en Architecture. Son travail a été soutenu par l’Institut Français, la ville de Paris, la Drac IDF, les Ateliers Médicis, la Scam, la Seine Saint-Denis, le Bal..
Ses œuvres ont été montrées au Cinéma du Réel, à la Maison Européenne de la Photographie, dans les galeries Jérome Poggi, Philippe Jousse, à Jeune Création, à la Kunsthalle de Mainz, à Kino der Kunst à Munich, au salon de Montrouge, au Palais de Tokyo, à la Gaité Lyrique, à la Biennale de Belleville et au Festival d’Avignon.
Né en 1952 à Paris, Emmanuel Saulnier y vit et y travaille toujours. Pensionnaire à l’Académie de France à Rome en 1986,
Emmanuel Saulnier enseigne à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris depuis 2002. Ses œuvres ont été présentées au sein d’expositions collectives, mais ont aussi fait l’objet de plusieurs expositions personnelles à Paris (Musée d’Orsay, Atelier Brancusi). Il a également réalisé d’importantes commandes publiques. L’artiste développe un travail sculptural, en dialogue constant avec la pratique du dessin. Bien que le verre soit son matériau de prédilection, il utilise aussi d’autres médiums, comme le bois ou la pierre, pour explorer les matières au sens large. Son travail questionne des problématiques telles que la mémoire collective, l’être et le devenir. À travers ses œuvres, il encourage les spectateurs à s’ouvrir au dialogue car selon lui, c’est par le contact avec ce qui nous est étranger que l’on se construit.


La table ronde réunira tous les créateurs de réalité virtuelle sélectionnés pour cette édition du festival. Ces artistes auront l'opportunité de partager leurs expériences et leurs approches respectives du processus créatif derrière leurs œuvres. Ils discuteront des différentes étapes de la création, de la conception à la réalisation, en mettant particulièrement en lumière l'importance du corps dans cette démarche. Le corps, qu'il soit celui de l'artiste ou du spectateur, joue un rôle central dans la réalité virtuelle, car il est à la fois un outil de création et un moyen d'interaction avec l'œuvre. Cette dimension corporelle sera donc un point de focus majeur, exploré sous divers angles par les créateurs. En présentant une telle diversité de créations, la table ronde permettra de soulever de nombreuses questions sur la nature même de la réalité virtuelle en tant que médium artistique et de réflexion. Les participants auront ainsi l'occasion de découvrir un éventail de perspectives sur ce champ artistique émergent, tout en étant invités à réfléchir aux implications philosophiques et esthétiques de ces œuvres. Ce sera également un moment propice pour envisager les directions futures de la recherche en réalité virtuelle, et peut-être même pour ouvrir de nouveaux horizons de réflexion et de création dans ce domaine encore jeune et en pleine évolution.


Nous explorerons avec elles leur parcours artistique et la manière dont elles ont abordé la réalité virtuelle et comment leur parcours a influencé sa conception et sa réalisation.
Sara Tirelli (1979) est une artiste et cinéaste basée à Venise.
Elle a obtenu son master en arts visuels à la Faculté des Sciences Humaines de l'Université de Bologne, Département d'Art, de Musique et d'Arts du Spectacle, en 2003, et la même année, son diplôme de cinéaste à la Scuola Civica di Cinema e Nuovi Media de l'École Polytechnique de Milan.
Ses vidéos et œuvres ont été présentées dans plusieurs expositions, notamment à la Quadriennale d'Arte di Roma (Q16), au Sonje Art Centre de Séoul et au Festival du Film de Rotterdam.
En 2017, elle a remporté le 3e prix du Deutsche Bank Award et, la même année, elle a été sélectionnée comme artiste en production en résidence en Suède, où elle a développé sa première œuvre en réalité virtuelle, « Medusa ».
Stefania Casini (née le 4 septembre 1948) est une actrice, scénariste, réalisatrice et productrice italienne. Elle a joué aux côtés de Robert De Niro et Gérard Depardieu dans 1900 (1976) de Bernardo Bertolucci[1] et a reçu deux nominations aux David di Donatello pour son travail dans le film Lontano da dove (1983).[2] Ces dernières années, elle a également inspiré la bande dessinée de LULU de Frank Wedekind, adaptée par John Linton Roberson.
Elle est actuellement une réalisatrice de documentaires réputée.


Junko Theresa Mikuriya présentera son travail photographique en lien avec ses recherches sur la lumière et l'image.
Junko Theresa Mikuriya est professeure associée de photographie à la London School of Film, Media and Design de l'Université de West London. Elle a travaillé de nombreuses années comme photographe indépendante dans les secteurs de la mode et de la musique, se spécialisant dans les pochettes d'album et les éditoriaux de mode en Asie et en Europe, notamment à Taipei, Hong Kong et Londres. Theresa est titulaire d'un doctorat en études culturelles de Goldsmiths, Université de Londres, et d'une maîtrise en lettres modernes de l'Université Paris IV, Sorbonne. Elle est l'auteure de « A History of Light: The Idea of Photography » (Bloomsbury 2016), un ouvrage qui explore la relation entre photographie, lumière et mysticisme.


L'usage féministe de l'archive et l'archive comme imagination politique constituent une véritable révolution épistémologique qui bouleverse les fondements mêmes de la mémoire collective et de l’histoire. L'archive, traditionnellement perçue comme un outil de conservation des récits dominants, devient ici un terrain de subversion et de réappropriation. L'archive féministe ne se contente pas de récupérer des souvenirs : elle crée un projet politique radical en réécrivant le passé et en ouvrant des voies vers des futurs possibles, où la mémoire devient un outil de lutte contre les structures de pouvoir établies. Elle transforme la mémoire en une arme, non seulement pour préserver mais pour créer une histoire alternative, emancipatrice et profondément subversive.
Rosa Barotsi détient un Ptychion en Langue et Littérature Anglaises de l'Université Aristote de Thessalonique, en Grèce, ainsi qu'un MPhil en Littérature et Culture Européennes de l'Université de Cambridge, au Royaume-Uni. Sa thèse de doctorat, également réalisée à l'Université de Cambridge, examine le phénomène cinématographique récent connu sous le nom de Slow Cinema – un courant du cinéma contemporain qui fait un usage intensif des durées prolongées et du "temps mort" des activités quotidiennes – en tant que produit esthétique et culturel. Rosa s'intéresse à la manière dont le sens politique est créé, conditionné et remodelé par les contextes sociaux et institutionnels dans le cinéma contemporain. Elle fait également partie du collectif féministe Purple Merdidans.
Constanze Ruhm est née à Vienne en 1965 et vit à Vienne et Berlin.Elle est artiste, cinéaste, auteure et commissaire d'exposition. De 2004 à 2006, elle a été professeur de cinéma et de vidéo à la Merz Akademie de Stuttgart et, depuis 2006, professeur d'art et de médias numériques à l'Académie des beaux-arts de Vienne. Ses œuvres ont été présentées dans des expositions et festivals de cinéma internationaux, notamment au ZKM de Karlsruhe ; la Berlinale, Berlin; Kunsthalle de Berne, Biennale de Venise, Museo Nacional Centro di Arte Reina Sofia, Madrid ; la Semaine du Film de Duisbourg, le Festival du Film New Horizons de Wrocław et le FID (Festival International du Film) de Marseille.
Réalisatrice et chercheuse en cinéma et réalisatrice, Giulia Cosentino est diplômée en cinéma et arts visuels à Rome. Par la suite, elle obtient un master international en Études Audiovisuelles et Cinéma à La Sorbonne Nouvelle à Paris et à l'Université Pompeu Fabra de Barcelone, avec une spécialisation en recherche d'archives. Actuellement, elle est basée à Rome, où elle travaille en tant que réalisatrice, scénariste, chercheuse en archives et collabore avec le Centro Sperimentale di Cinematografia – Sede Sicilia. Elle fait également partie du collectif féministe Purple Merdidans.
Chiara Ronchini débute comme monteuse, mais ces dernières années, elle s'est lancée dans la réalisation en suivant ses passions et ses intuitions. Elle mène des recherches sur le matériel d'archives, en réfléchissant à la re-signification du footage comme outil de réflexion politique, anthropologique et culturelle sur la contemporanéité. Son écriture pour l'image est guidée par un regard féministe attentif à saisir la complexité des histoires qu'elle compose et raconte. Elle fait également partie du projet collectif féministe "Archivio di noi".
Annalisa Gonnella a obtenu son diplôme en Philosophie à l'Université La Sapienza de Rome, avec une thèse en Philosophie Morale sur la pensée d'Héraclite. Parallèlement, elle a poursuivi sa carrière de photographe, en suivant des masterclasses avec d'importants maîtres tels que Nino Migliori, Larry Fink, Artur Aristakisyan, Ara Guler, Giovanni Cioni, Daniele Ciprì, Coskun Asar, Flavia Mastrella et Barron Rachmann. Le dialogue avec Robert Frank, pionnier de la photographie contemporaine, a été particulièrement essentiel. En 2013, elle a travaillé sur une émission radio dédiée au cinéma, "Fukushima Express", en tant que monteuse audio et speaker. En 2016, elle a réalisé un court-métrage en Vallée d'Aoste avec le réalisateur Giovanni Cioni. La même année, elle a filmé un reportage pour "Popular Cross Disciplinary Projects" sur le culte de la Madonna dell'Arco. Profondément liée à la musique jazz, elle a conçu la couverture du disque *Yellow* de Gianluca Figliola (Philology Records). En 2017, elle a créé deux courts-métrages avec la photographe et réalisatrice Arianna Lodeserto. En 2019, elle a collaboré avec le réalisateur Giovanni Cioni sur le projet "Non è Sogno", sélectionné pour le Festival de Locarno. Actuellement, elle collabore avec l'artiste Flavia Mastrella et Antonio Rezza, lauréats du Lion d'or pour le théâtre au Festival de Venise, et a réalisé l'affiche du nouveau spectacle "HYBRIS".Depuis 2024, elle collabore en tant que photographe officielle avec la compagnie théâtrale Odin Teatret, dirigée par Eugenio Barba, et a réalisé les photographies et affiches pour le dernier spectacle "Le nuvole di Amleto".


Jake Corbett discutera de la manière d'aborder les défis qui peuvent surgir lors du tournage de documentaires dans différents types d'environnements. Il montrera des exemples de son travail et expliquera les défis rencontrés ainsi que la manière dont ils ont été surmontés. Il sera également ouvert aux questions sur tous les aspects du tournage de documentaires, de la préparation aux astuces d'éclairage.
Jake Corbett
est directeur de la photographie et opérateur caméra, travaillant de manière extensive dans les domaines du documentaire, du drame, des publicités et des films promotionnels, au Royaume-Uni et à l'international.
Ayant commencé en chargeant des films et en assistant à la caméra pendant ses études, Jake a ensuite travaillé comme cameraman ou directeur de la photographie sur une variété de productions pour de nombreuses sociétés de production et diffuseurs, tels que Al Jazeera, la BBC et ITV.
Il travaille actuellement principalement sur des projets factuels et commerciaux, tout en tournant régulièrement des fictions.
Expérimentations Ouvertes


L’orage gronde, un lit s’enfonce dans la nuit. Ma mère, mes soeurs, mon frère et moi partageons des histoires d’humains et de plantes. Autrefois, nous nous attachions aux arbres pour guérir. Autrefois encore, nous brûlions pour nos remèdes. Sous les reflets d’une lune, un feuillage se meut à l’oeil nu, des bactéries fécondent l’air et des herbiers menacent : un jour viendra où le monde se renversera.
Fanny Béguély est née à Antibes en 1990, elle vit et travaille à Paris. Elle est diplômée du Fresnoy - Studio national des arts contemporains.
Sa pratique oscille entre la photographie, le cinéma et la performance. Elle tente de déconstruire dans son travail l’héritage dualiste occidental, qui a tracé une frontière stérile entre le visible et l’invisible, entre la chair et l’esprit, entre l’humain et l’autre qu’humain.
Sa démarche photographique se fait sans appareil, travaillant la matière photosensible comme un milieu vivace en tentant de capter les forces élémentaires et métamorphiques du vivant. Convoquant des éléments tels que la lumière, l’eau, le vent et la présence végétale, Fanny Béguély les utilise comme forces créatrices pour réaliser ses films et s
Elle utilise des forces créatrices pour réaliser ses films et ses travaux photographiques. Certains d’entre eux pourraient être considérés comme des *acheïropoiètes* : des images dont l’apparition n’est pas le fruit de la main de l’homme — qu’il s’agisse d’un miracle ou d’un phénomène naturel. La vie elle-même traverse son œuvre comme un processus incessant et changeant, générant des formes et des images, sujettes à des transformations et des disparitions. Traduisant la métamorphose de toute chose, ses œuvres sont avant tout des révélations, tissant le sens religieux et photographique du mot.
Son travail a été présenté, entre autres, au SONICA Festival (Slovénie), à la galerie Jocelyn Wolff, aux Rencontres de la Photographie d'Arles, au BAL, à Côté Court, au Glasgow Short Film Festival (Écosse), au Riga International Film Festival (Lettonie), au FEST - New Directors New Films (Portugal), et au Go Short (Pays-Bas).
Elle est lauréate du Prix Wicar 2023, résidence de création de la ville de Lille à Rome.


Le film A Night We Held Between de Noor Abed est centré sur la “Song for The Fighters,” trouvée dans les archives sonores du Centre d'art populaire de Palestine. À travers les couches de la chanson, dans un labyrinthe de sons et de sites, le film convoque l'histoire comme un présent permanent, un acte collectif et imaginatif.
Le film a été tourné dans des sites antiques de Palestine - grottes, trous creusés, passages souterrains et vallées sauvages - la terre devenant notre personnage principal. Il traverse au-delà de la première couche de visibilité pour révéler un monde vaste et caché, semblable à celui que nous connaissons. Tout au long du film, les scènes entremêlent des rituels et des récits communautaires et de résistance dans des représentation du quotidien de la vie sociale en Palestine, soulignant ainsi le rôle du mouvement rythmique collectif et l'impact potentiel que des sentiments partagés peuvent évoquer dans la création et le maintien d'une communauté.
Noor Abed (née en 1988, PS) travaille à l'intersection de la performance et du cinéma. Abed a participé au Whitney Independent Study Program à New York en 2015-16, et au Home Workspace Program (HWP) à Ashkal Alwan, Beyrouth 2016-17. Le travail d'Abed a été projeté et exposé internationalement à Anthology Film Archives, New York ; Gabes Cinema Fen Film Festival, Tunisie ; Jihlava International Documentary Film Festival, Lagos Biennale ; Ikon Gallery, Birmingham ; Ujazdowski Centre for Contemporary Art, Varsovie ; et l'Eye Film Museum, Amsterdam. En 2020, elle a cofondé avec Lara Khaldi “l'École des intrusions”, un collectif éducatif indépendant à Ramallah, en Palestine. Abed a été commissaire adjointe pour la documenta 15, Kassel 2021-22, et artiste en résidence à la Rijksakademie d'Amsterdam 2022-24.


Entre toxicomanie, premières découvertes de la sexualité et état de guerre permanent, la cinéaste part à la recherche de sa jeunesse perdue en errant dans les rues de Jérusalem.
Rachel Gutgarts est née et élevée à Jérusalem, elle est diplômée du département d'animation de l'Académie Bezalel d'Art et de Design à Jérusalem, avec une spécialisation dans les techniques expérimentales, principalement les sérigraphies animées. Son film de fin d'études, A Love Letter to the One I Made Up (2017), a été projeté dans de nombreux festivals de films et d'animations à travers le monde, notamment à Annecy, au Ottawa International Animation Festival, au Leeds International Film Festival, et bien d'autres. Le film a reçu plusieurs prix, dont le Special Golden Jabberwocky au Festival Etiuda & Anima 2017, le Vimeo Staff Pick Award au Animafest Zagreb 2018, et la résidence Q-21 au Tricky Women Festival 2018. Elle a collaboré à divers projets avec plusieurs studios indépendants dirigés par des artistes en Israël et en Europe. Actuellement, elle travaille en tant qu'animatrice, monteuse et designer freelance, tout en poursuivant la réalisation de documentaires expérimentaux.


Des images d'hélicoptère scrutent le désert, surveillant les formations naturelles anciennes et les interventions humaines. La dynamite transforme le paysage. Les agriculteurs travaillent leurs champs. Les enfants jouent à cache-cache. Utilisant des images d'archives, UNDR construit le récit inquiétant d'une incursion calculée. Force est de rappeler que la Palestine demeure une terre soumise à une surveillance aérienne qui cherche à s'approprier le paysage.
(Nicholas Davies, IFFR)
Le cinéaste palestinien Kamal Aljafari a étudié à la Kunsthochschule für Medien Köln et vit actuellement à Berlin. Il a enseigné le cinéma à la New School (New York) et au DFFB (Berlin). Il est membre de l'Institute for Ideas and Imagination de l'Université Columbia. En mai 2024, IndieLisboa lui a consacré une rétrospective. Son film UNDR a été sélectionné à l'IFFR et A Fidai Film à Visions du Réel, où il a remporté le Grand Prix du Jury de la Compétition Burning Lights. Aljafari travaille actuellement sur un film de fiction qui sera tourné à Jaffa.

Situé dans les hauts plateaux du centre du Vietnam, où vivent une forte concentration de groupes autochtones, How to Improve the World est un film sur l'écoute. Le film s'interroge sur les différences de traitement de la mémoire entre la culture de l'œil et celle de l'oreille, tout en observant la perte de terres, de forêts et le mode de vie des peuples autochtones de cette région du monde. « Fais-tu plus confiance aux sons ou aux images ? » demande Nguyễn, hors champ, à sa fille, qui répond : « Les images, maman. » À propos de la domination culturelle des images et de leur perception au détriment des autres modes sensoriels, Nguyễn a déclaré : « Alors que nos cultures mondialisées et occidentalisées sont dominées par les médias visuels, je ressens le besoin et la responsabilité, en tant que cinéaste, de résister à ce pouvoir narratif de l'imagerie visuelle et de rechercher une approche plus équilibrée et plus sensible de la perception du monde en accordant plus d'attention aux paysages sonores, en accord avec mon intérêt pour l'inconnu, l'invisible, l'inaccessible et les potentialités. »
Nguyen Trinh Thi est une cinéaste et artiste vidéo/média indépendante basée à Hanoï. Sa pratique diversifiée explore constamment le rôle de la mémoire dans la nécessaire révélation d'histoires cachées, déplacées ou mal interprétées, et examine la place des artistes dans la société vietnamienne.
Nguyen a étudié le journalisme, la photographie, les relations internationales et le cinéma ethnographique aux États-Unis. Ses films et ses œuvres vidéo ont été présentés lors de festivals et d'expositions, notamment au Jeu de Paume, à Paris ; au CAPC, musée d'art contemporain de Bordeaux ; à la Biennale de Lyon 2015 ; à la Biennale d'art asiatique 2015, à Taïwan ; à la Triennale d'art asiatique de Fukuoka 2014 ; à la Biennale de Singapour 2013 ; à la Biennale de Jakarta 2013 ; au Festival international du film d'Oberhausen ; au Festival du film expérimental de Bangkok ; à Artist Films International ; au Centre d'art contemporain DEN FRIE, à Copenhague ; et à la Biennale de Kuandu, à Taipei.
Nguyen est le fondateur et directeur de Hanoi DOCLAB, un centre indépendant pour le cinéma documentaire et l'art de l'image en mouvement à Hanoi depuis 2009.
Société Ouverte


Un film de Lena Rumy, Ludovica Mantovan, Elena Magnani, Tommaso Manca, Anna Crotti, Maria Vittoria Daquino, Asia Miralli, Egidia Morabito, Lorenzo Giordano, Maria Cristina Giménez Cavallo, Carla Macrì, Emma Onesti, Simone Rosset. L'atelier L'Orto del Mondo, conduit par Giovanni Cioni avec Ludovica Fales e la participation de Michelangelo Frammartino, avec Saverio Damiani et Aline Hervé.
Un film collectif. Plusiers âmes, un processus commun.
Effetto Farfalla se présente comme une brève réflexion sur le changement climatique, où cependant les actions et réactions humaines restent lointaines et confuses hors-champ, tandis que les insectes, presque indifférents, se meuvent dans un environnement qui semble étranger, obtenu grâce à un effet thermique qui transporte le spectateur dans une dimension hallucinogène et spectrale.
Gnome reçoit un cadeau mystérieux. Gnome aimerait partir à la recherche de celui qui lui a apporté ce présent... Mais qui, en son absence, dira aux fleurs du jardin d’éclore ? Qui dirigera le vol des papillons ? Aujourd’hui, ce ne sera pas Gnome ! Un voyage ironique, surréaliste et universel .
Extrait de La mia montagna sacra – une réflexion visuelle sur le temps non humain.
Dans un paysage traversé de brumes, de lumière et de matière, la perception vacille entre veille et rêve.
Les montagnes ne sont pas un simple décor, mais des sujets vivants : immobiles et pourtant en transformation, indifférentes à notre temporalité, marquées par une géologie silencieuse.
Une expérience hypnotique où le regard se perd, et le temps se dilate jusqu’à la dissolution.
Le terme "fico", en italien, est une entité linguistique polymorphe qui peut revêtir différentes nuances, allant d'un figuier à un adjectif descriptif de la beauté ou de l'attirance.
Voici quelques mots qui intègrent son nom et/ou sa signification: acidifico, amplifico, anagrafico, anamorfico, antidolorifico, antropomorfico, autentifico, autobiografico, Ipertrofico, atrofico, beatifico, santifico, biografico, bonifico, beccafico, bibliografico, benefico, calligrafico, certifico, cinematografico, chiarifico, coreografico, cornifico, decodifico, demografico, deumidifico, disgrafico, discografico, diversifico, dolcifico, etnografico, grafico, malefico, metamorfico, olografico, panifico, nidifico, pacifico, qualifico, squalifico, rettifico, reifico, sacrifico, saponifico, mistifico.
12 heures: Il y a *la* caméra, *un* arbre e *une* mère. Ce n'est pas *le* film, c'est *une* tentative de filmer...
Sogno l'asfalto: un artefact endormi s’éveille sous la douceur du printemps. Mécanique et pourtant organique, il repose au cœur du paysage, entre vestige et créature. Une maison pour insectes bourdonne d’une vie nouvelle, tandis que la matière qui le compose frissonne, respire, aspirant à un ailleurs insaisissable. Dans la lumière renaissante, la nature et la machine partagent un même rêve d’évasion.
Senzanome est un enterrement, pour un cadeau que j’ai reçu. Il s’agit d’une pensée autour des noms et de la mort : ce qui vit toujours dans les racines de l’étymologie n’est qu’un instant, un moment. Le jardin est un petit rectangle d’infini — vue autoroute — alimenté par la sueur humaine, un mirage de terre. Enfin, surtout, il s’agit d’un film pour dire adieu à mon chien, Rita.


Quand je demandais à mon grand-père ce que signifie son nom de famille, Paravisini, il m’expliquait que ça veut dire paradis. Et je le croyais…
Dix ans que je ne suis pas venue ici, en Corse.
Je reviens aujourd’hui.
Je monte un spectacle de danse, « Paci » (paix en langue corse), sans imaginer qu’il me ramènera à l’histoire de ma famille et à cette terre corse.
Saurais-je ce qui s’est passé dix ans plus tôt ?
Qui acceptera de me parler ?
Si le silence se dresse devant moi, qu’inventerais-je pour le déjouer ?
À bout de mots je décide d’inviter la danse dans la bataille.


Angelo a 15 ans et vit dans un petit village de Sardaigne au début du régime fasciste. Il est très timide et est moqué à cause du handicap de son frère aîné, Agostino. Lorsque l'arrivée des chemises noires fascistes perturbe la tranquillité du village, Angelo doit décider de quel côté il se place. "Fraría" est une histoire de formation dans laquelle un adolescent se confronte à sa propre identité face à la communauté dans laquelle il vit : la Sardaigne rurale, un lieu apparemment immobile, mais où se dessinent pourtant les profonds changements sociaux et politiques qui, après la Première Guerre mondiale, conduiront au fascisme. Comment réagir quand le monde semble être tourné contre soi ? Comment surmonter la peur ? "Frarìa" est l’histoire d’un apprentissage : Angelo est un garçon qui apprend à dire « non ». Une petite rébellion qui se manifeste le jour de la fête, lorsque la petite communauté du village se réunit. C’est là que le jeune protagoniste décide de quel côté il veut se tenir. Le film est librement inspiré de certains récits d'enfance au grand-père di réalisateur.
Alberto Diana est né en Sardaigne (Italie) en 1989. Après avoir obtenu son diplôme en sciences humaines en Italie, il a suivi un Master en documentaire créatif à l'Université Pompeu Fabra de Barcelone (Espagne). Ses précédents courts-métrages documentaires ont été projetés dans plusieurs festivals internationaux. En 2019, son premier long-métrage documentaire Fango rosso (Red Mud) a été sélectionné en compétition lors de la 37e édition du Torino Film Festival. En 2023, il a réalisé son premier court-métrage de fiction, Frarìa (Spark). Il est en train d'écrire le scénario de son premier long-métrage de fiction, Intra Montes, développé au Mediterranean Film Institute en 2021.Il travaille également en tant que programmateur pour le Festival dei Popoli, le plus ancien festival de films documentaires d'Europe, et en tant que script editor pour le programme de développement documentaire Itineranze doc.

Anime Galleggianti réinterprète les histoires des personnages les plus intrigants des Métamorphoses d’Ovide, notamment Perséphone, Arachné, Callisto, Europe, Daphné et Orphée. Les transformations des formes en nouveaux corps sont racontées par le Parca qui coupe le fil de la vie. Ces épisodes sont entrelacés et liés par la présence du philosophe Pythagore, qui nous accompagne dans un voyage depuis les origines du monde jusqu'à nos jours. Les contes mythologiques sont réinventés à travers la tradition et la culture sardes.
Expérience hybride entre réalité et imaginaire, le film est aussi le fruit d’une étroite collaboration avec des artisans, des musiciens et des habitants locaux. Les métamorphoses culminent dans le rituel du carnaval, symbolisé par les masques archaïques de l'île, ni humains ni animaux, mais des figures presque divines qui transcendent visuellement les limites des mondes naturels. Adoptant une vision poétique, posthumaniste et non anthropocentrique, le film place la nature au premier plan. Son objectif est de rendre visible l’invisible et de révéler la migration éternelle des âmes.


Tourné dans une sellerie-maroquinerie Hermès à Louviers, d'après une architecture de Lina Ghotmeh, une sculpture d'Emmanuel Saulnier, un texte de Marcel Schwob, des peintures de Paolo Uccello et Théodore Géricault.
Le film Pas une muraille est une œuvre interdisciplinaire, où la création cinématographique s’entrelace avec l’art plastique, l’architecture, la littérature, et la peinture. En effet, le processus qui a mené à ce film résulte d’une alchimie complexe et délicate, qui va au-delà du simple récit cinématographique pour devenir une expérience sensorielle et intellectuelle, presque comme une œuvre d'art totale. Ce processus alchimique, où les disciplines s’entrelacent, invite le spectateur à une forme d’engagement actif, à une méditation sur l’art, le temps, et la perception. Ce film ne semble pas se contenter de simples effets narratifs ; il cherche à élargir la compréhension de ce qu’un film peut être, à travers une synesthésie des arts visuels et littéraires.
Né en 1985, auteur de films, formé à l’Histoire et aux Beaux-Arts de Paris, Léandre Bernard-Brunel est également doctorant au sein du Laboratoire SACRe-PSL et Maître de Conférences associé à l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture Paris-la Villette.
Il développe depuis plusieurs années un long-métrage de fiction avec les soutiens du CNC et de la Région-Grand-Est et ses recherches actuelles gravitent autour du phénomène de ventriloquie en Architecture.
Son travail a été soutenu par l’Institut Français, la ville de Paris, la Drac IDF, les Ateliers Médicis, la Scam, la Seine Saint-Denis, le Bal..
Ses œuvres ont été montrées au Cinéma du Réel, à la Maison Européenne de la Photographie, dans les galeries Jérome Poggi, Philippe Jousse, à Jeune Création, à la Kunsthalle de Mainz, à Kino der Kunst à Munich, au salon de Montrouge, au Palais de Tokyo, à la Gaité Lyrique, à la Biennale de Belleville et au Festival d’Avignon.


La féministe italienne, auteure et cofondatrice de Rivolta Femminile, Carla Lonzi, a consacré les dernières années de sa vie à la recherche sur un groupe de proto-féministes françaises du XVIIe siècle connues sous le nom de « Les Précieuses ». Ce projet est resté inachevé après sa mort prématurée en 1982. En 1992, la publication ARMANDE, SONO IO! a été publié, documentant les notes, les pensées et les brouillons de Lonzi sur l'histoire de ce groupe proto-féministe.
Le film prend ce projet inachevé comme point de départ de son récit et raconte l'histoire d'une découverte improbable dans le sous-sol d'un centre féministe à Rome : une jeune cinéaste, au cours de ses recherches dans les archives, découvre une boîte pourrie contenant du matériel cinématographique qui, selon une analyse médico-légale, est datée de (un impossible) 360 ans. Alors que le film raconte l’histoire de cette découverte et qu’une station de radio féministe fictive appelée RADIO DAFNE commente l’intrigue, il tourne également son regard vers des fragments d’un sombre miroir historique dans lequel apparaissent des fragments d’un récit d’oppression et de violence auxquelles les femmes ont été soumises à travers les âges. Celles-ci s'intègrent dans le contre-projet d'un hommage aux artistes féministes, notamment italiennes, du XVIIe siècle à nos jours, qui ont toutes des relations diverses avec Carla Lonzi – parmi lesquelles Suzanne Santoro, Maria Grazia Chinese, Stephanie Oursler, Adriana Monti, Annabella Miscuglio, le cinéma féministe Roman Collettivo ainsi que Sappho, Artemisia Gentileschi et la compositrice baroque vénitienne Barbara Strozzi.
Le récit filmique tisse ces éléments dans un voyage à travers le temps dans lequel les acteurs endossent divers rôles : ils apparaissent, entre autres, comme des actrices lors d’un casting, comme des fantômes vengeurs dans une prison, comme des personnes « précieuses » du XVIIe siècle, comme des participants à un groupe d’autocoscienza romain des années 1970 et, enfin et surtout, comme eux-mêmes. Dans ce continuum temporel en désintégration, Carla Lonzi rencontre l’actrice du XVIIe siècle Armande à Palerme : « C’est à ce moment-là que naît le désir d’écrire l’histoire » – dans une perspective féministe. De ce fait, « l’histoire » apparaît comme un processus inachevé en constante évolution, dont les fragments sont finalement assemblés par les femmes pour former une nouvelle image.
Constanze Ruhm est née à Vienne en 1965 et vit à Vienne et Berlin.
Elle est artiste, cinéaste, auteure et commissaire d'exposition. De 2004 à 2006, elle a été professeur de cinéma et de vidéo à la Merz Akademie de Stuttgart et, depuis 2006, professeur d'art et de médias numériques à l'Académie des beaux-arts de Vienne. Ses œuvres ont été présentées dans des expositions et festivals de cinéma internationaux, notamment au ZKM de Karlsruhe ; la Berlinale, Berlin; Kunsthalle de Berne, Biennale de Venise, Museo Nacional Centro di Arte Reina Sofia, Madrid ; la Semaine du Film de Duisbourg, le Festival du Film New Horizons de Wrocław et le FID (Festival International du Film) de Marseille.


En tant que jeune missionnaire, Richard Wilhelm arriva en Chine en 1899, à une époque où le pays était exploité par les puissances coloniales. Il y vécut les révoltes contre les étrangers, la chute des dynasties impériales et la Première Guerre mondiale. Durant ces périodes de bouleversements tumultueux, il ne cessa de chercher la vérité la plus profonde, celle qui aide les gens à faire face aux changements et à façonner leur propre vie. Richard Wilhelm ne baptisa pas seulement des Chinois, mais accomplit également l'un des plus grands travaux de traduction du XXe siècle : Confucius, Laozi, les textes les plus importants du taoïsme et surtout le I Ching, le Livre des Changements. Ce livre inspira de nombreux lecteurs en Occident. Wilhelm reste encore aujourd'hui l'un des médiateurs les plus importants de la culture chinoise en Europe.
Bettina Wilhelm
est née à Shanghai, Chine, et vivant actuellement à Bâle et Berlin, [Nom] est un créateur polyvalent avec une carrière marquée par la direction, l'acting et l'organisation. Diplômé en cinéma et télévision de l’École de cinéma de Londres, Middlesex Polytechnic, il a co-fondé le Transformtheater de Berlin, où il poursuit sa passion pour la mise en scène et l'exploration théâtrale.
Il a également fondé et organisé les séminaires internationaux de mise en scène de Berlin au Künstlerhaus Bethanien. De 1983 à 1989, il a étudié la mise en scène avec des maîtres du cinéma, dont Krzysztof Kieslowski. En 1984, il a été assistant réalisateur d'Agnieszka Holland sur le film Bitter Harvest.
En plus de sa formation pratique, Bettina a suivi une formation complémentaire en écriture avec Frank Daniels, David Howard et Barry Devlin. Il a également été impliqué dans l'organisation des Master Schools de l'Académie européenne du cinéma et de Focal, contribuant ainsi à l'éducation et à l'avancement du cinéma en Europe.
Cadres Ouverts


L'inspiration pour mon nouveau travail est venue d'une occasion précieuse : j'ai reçu en cadeau des photographies prises en Afrique par mon grand-père Saverio. Ces images datent de la guerre de colonisation italienne. Des images qui semblent apparemment lointaines, mais qui sont au contraire intimement liées à ma vie, à l'histoire.
C'est ainsi qu'est né le dialogue entre un jeune soldat qui a parcouru l'Afrique dans les années 1930 et moi, sa petite-fille, photographe. Nos images, issues de mondes apparemment différents, s'entrechoquent, se contredisent, transcendent les distances temporelles et géographiques. Matière vivante et modelable, elles sont un territoire ouvert sur lequel je peux encore intervenir : c'est de l'inconfort face à la réalité de ces images que mon inconscient "s'ouvre", des possibilités infinies d'expression émergent, évasives par rapport à un canon réaliste d'interprétation. La matière m'échappe, les projections de figures m'emmènent dans un monde archétypal, à chaque prise de vue le monde et moi émergeons ensemble, et nous échangeons nos regards.
Annalisa Gonnella
Elle a obtenu son diplôme en Philosophie à l'Université La Sapienza de Rome, avec une thèse en Philosophie Morale sur la pensée d'Héraclite. Parallèlement, elle a poursuivi sa carrière de photographe, en suivant des masterclasses avec d'importants maîtres tels que Nino Migliori, Larry Fink, Artur Aristakisyan, Ara Guler, Giovanni Cioni, Daniele Ciprì, Coskun Asar, Flavia Mastrella et Barron Rachmann. Le dialogue avec Robert Frank, pionnier de la photographie contemporaine, a été particulièrement essentiel. Londres a été le premier lieu à accueillir ses parcours d'expositions, tant individuelles que collectives, lors du Festival International de la Photographie. Ses expositions se poursuivent au Macro de Rome et dans d'autres festivals de photographie en Italie. En 2013, elle a travaillé sur une émission radio dédiée au cinéma, *Fukushima Express*, en tant que monteuse audio et speaker. En 2016, elle a réalisé un court-métrage en Vallée d'Aoste avec le réalisateur Giovanni Cioni, projeté lors du Festival International du Cinéma de Frontière à Aoste. La même année, elle a filmé un reportage pour *Popular Cross Disciplinary Projects* sur le culte de la Madonna dell'Arco. Profondément liée à la musique jazz, elle a conçu la couverture du disque *Yellow* de Gianluca Figliola (Philology Records), et en 2017, elle a réalisé un montage vidéo pour le concert *Music Video – We Are On Air* de la chanteuse Alice Ricciardi. Elle a également conçu la couverture du disque *Catch a Falling Star* d'Alice Ricciardi et Pietro Lussu (Gibigiana Records). En 2017, elle a créé deux courts-métrages avec la photographe et réalisatrice Arianna Lodeserto : *Tombola. Immagini di Città* et *Roma. A strange romanist*. En 2018, elle a été finaliste pour le Sifest-Savignano sul Rubicone Contemporary Photography avec le projet *On being Now*. En 2019, elle a collaboré avec le réalisateur Giovanni Cioni sur le projet *Non è Sogno*, sélectionné pour le Festival de Locarno. Actuellement, elle collabore avec l'artiste Flavia Mastrella et Antonio Rezza, lauréats du Lion d'or pour le théâtre au Festival de Venise, et a réalisé l'affiche du nouveau spectacle *HYBRIS*. Elle a également participé à l'exposition collective *Euforia Carogna* au Palazzo Collicola lors du Festival des Deux Mondes. En 2023, elle a filmé un portrait d'artiste de Flavia Mastrella, sélectionné au SireneWave Festival, sous la direction d'Ilaria Pezone et Giulio Sangiorgio. Depuis 2024, elle collabore en tant que photographe officielle avec la compagnie théâtrale Odin Teatret, dirigée par Eugenio Barba, et a réalisé les photographies et affiches pour le dernier spectacle *Le nuvole di Amleto*.


L'exposition présente plusieurs œuvres vidéo et installations sonores explorant la relation entre le monde physique et numérique, tout en interrogeant la place de l'art dans la compréhension de la réalité contemporaine. *Germ Theory - Earth (2021)* et *The Germ Theory (2020)*, inspirées des théories de Benjamin H. Bratton, examinent la méga-structure numérique et son impact sur la société, tandis que *Mondo Nuovo (2020)* réfléchit à la production d'images dans un monde post-pandémique. Enfin, l'installation sonore *Da togliere il fiato (2021)* transforme l'exploration du silence en un rituel de confiance et de connexion à travers le son, symboliquement liée à la peste historique du territoire. Ces œuvres, à travers différentes formes d'expression, abordent des thématiques environnementales, sociétales et existentielles.
Irene Dionisio Elle est diplômée avec mention en Philosophie de l'Histoire et Esthétique de l'Université de Turin et détient un Master en Cinéma et Philosophie de l'UPJV d'Amiens (France). Elle a participé au programme de recherche en Art Public - Situa.to, conçu par a.titolo et Andrea Bellini, ainsi qu’au projet italo-français Alcotra sous la supervision de l'artiste Luca Vitone.
Son travail artistique, qui part d’archives historiques et personnelles, se concentre sur les singularités sociales, culturelles et politiques, traitées à travers divers moyens : cinéma, vidéo, installation et sérigraphie. Ses œuvres ont été exposées dans de nombreux musées et galeries internationaux, notamment à Magazzino Italian Art (New York), Ocat (Shanghai), le Museo d'Arte Contemporanea (Rivoli), le PAC (Milan), et le Palazzo Grassi (Venise).
Sa filmographie comprend plusieurs films primés, tels que *La fabbrica è piena* (2011), *Sur les Traces de Lygia Clark* (2012), *Sponde* (2015), et *Le ultime cose* (2017), qui a été présenté à la Semaine de la Critique de Venise et distribué par Istituto Luce Cinecittà. Ce dernier a été projeté dans plusieurs festivals internationaux et a reçu de nombreuses distinctions, dont une nomination pour un David di Donatello et un Golden Globe.
Elle a été directrice artistique du festival LGBTQI "Lovers" (2017-2020) et a récemment assuré la direction artistique de *Pestifera* (2019-2020) au Castello di Rivoli. Elle a également supervisé plusieurs projets, notamment un portrait filmé d'Achille Bonito Oliva pour Gucci et Rai Teche en 2021.
En tant qu'enseignante, elle a animé des cours dans diverses institutions, telles que le Teatro Stabile de Turin, la Scuola Civica de Milan, et la NYU Film Academy. Elle a publié un livre intitulé *Lo sguardo del regista* sur les innovateurs du cinéma italien.
Elle a reçu le Prix Giuseppe Bertolucci pour l'innovation artistique en 2020 et la bourse "American Dream for Artist Grant" en 2021. Actuellement, elle travaille sur son deuxième long-métrage de fiction, *Idda*, et a récemment finalisé *A Very Italian Palazzo* pour une exposition internationale sur l'architecture de la Farnesina.
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La musique, la vraie, va « là où il y a de la bonne herbe » : l'histoire de Giovanni Martini est le récit d'un voyage, ou plutôt d'une évasion audacieuse et fabuleuse qui le conduit à rejoindre Garibaldi et les Mille. Il traverse l'océan pour échapper à une peine de prison, s'engage dans la septième cavalerie du général Custer et échappe à la tragédie qui se déroule à Little Big Horn. Le voilà enfin à Cuba, à nouveau au centre de la bataille, puis à New York. Compagnon infatigable et fidèle, sa trompette, autour de laquelle - et à travers laquelle - Riondino et Manara reconstruisent un scénario kaléidoscopique, voire « ethnographique », fait de sons, d'humeurs, de couleurs, dans lequel s'entremêlent les musiques populaires de différents pays et continents, ce melting-pot du début du XXe siècle qui a conduit à la naissance du jazz. Aux côtés des « dîmes » de David Riondino, Milo Manara dépeint des visages, des climats et des passions. Et comme dans un « égarement infini », les mots et les images évoquent ce qui dépasse le récit, à la fois ambigu et surprenant, tous deux nécessaires pour tisser « l'aventure de la vie » : tout comme la trompette de Giovanni Martini dessine ses mélodies dans l'air, tout comme « le vent le fait avec les feuilles ».
David Riondino
Acteurs, artistes, écrivains. Nato s'est développé artistiquement dans les années 1970, en composant des chansons et en publiant des disques. Dès lors, ses activités s'articulent entre la musique, l'écriture, la télévision, la radio et le cinéma. Le théâtre reste uni à son activité principale ; un théâtre dédié à la commande de genres issus de la poésie, de la satire, de la musique classique et de la musique de vie. Depuis quelques années, la récupération de la tradition orale a eu lieu et la Fondation Académie d'Ottava a été créée en Toscane. Collabore activement avec Stefano Bollani, Milo Manara et Dario Vergassola.
Luigi Cinque
Musicien, compositeur, metteur en scène, interprète culturel.Il a étudié la composition au Conservatoire Licinio Refice de Frosinone et a obtenu un diplôme de clarinette en 1984 au Conservatoire Alfredo Casella de L'Aquila. Diplômé en philosophie esthétique et en histoire du théâtre, il s'intéresse au croisement entre musique populaire, jazz et moderne. Il est membre du Canzoniere del Lazio et enregistre avec le Banco del Mutuo Soccorso. Il collabore avec des artistes tels que Pina Bausch et Jannis Kounellis, et étudie le Raga en Inde en 1987. Fondateur de l'Hypertext O'rchestra, il publie l'album *Tangerine Cafè* en 2002. Réalisateur et vidéaste, il remporte le Premio Regia 1994 et publie le livre *Kunzertu*. Il a enseigné l'histoire de la musique et a réalisé le film *Transeuropæ Hotel*. En 2013, le film a remporté le prix du meilleur long métrage au Festival du film indépendant de Rome. Il a dirigé des concerts à Tripoli et en 2015, il a fait ses débuts avec un projet de jazz.


Flesh Orchestra est un live de musique électronique générative qui rend la relation entre le musicien et le public interactive. Les mouvements du public sont transformés en musique et en images, combinant art et technologie dans une expérience immersive et interactive.
Né de la collaboration entre l'artiste sonore Gianpaolo Capobianco et le réalisateur XR Roberto Malfagia, fondateurs avec Emanuele Nappini de l'agence XR La Jetée, le projet prend vie grâce à la production de La Jetée et au soutien du label RUNA de Fabio Florido.
Le projet vise à déclencher de nouvelles synergies entre l'artiste et le public. Grâce à Flesh Orchestra, l'artiste a l'opportunité de créer un set live original qui est en partie joué et contrôlé par lui-même et en partie généré par le public, dans un dialogue musical constant et interactif.
Le public devient une partie active du processus créatif, tandis que l'artiste partage son autorité avec lui, en modulant les données biométriques collectées en temps réel et de manière anonyme. Grâce au logiciel, les données collectées peuvent être associées, selon les préférences de l'artiste, à différentes caractéristiques de la structure du live, telles que la succession de notes, les rythmes, les volumes, les pauses, les changements de ton et de vitesse. L'algorithme développé est capable de les traiter en temps réel, créant des successions MIDI générées directement par le public.
Gianpaolo Capobianco: concepteur sonore et artiste multimédia. Spécialisé dans le son binaural, la réalité virtuelle (VR), la réalité augmentée (AR) et l'art sonore, son travail se situe à l'intersection de l'art et de la technologie, transformant le son en une expérience immersive et émotionnelle. Parmi ses collaborations les plus significatives figure le court-métrage *Fallen*, nominé pour un Golden Globe en conception sonore au La Jolla International Film Festival, ainsi que la publicité pour Ferrari Purosangue. En 2024, il co-crée *Flesh Orchestra*. Gianpaolo a sorti l'album lié au projet *Flesh Orchestra* pour le label Runa Vibrations de Fabio Florido, explorant les dimensions techno et ambient avec une approche qui allie profondeur émotionnelle et innovation sonore.
Roberto Malfagia: réalisateur et producteur XR, il conçoit, imagine et produit des expériences de réalité augmentée, réalité virtuelle, réalité mixte, ainsi que des œuvres d'art numériques spécifiques à un lieu. Motivé par l'exploration des limites et des possibilités des nouvelles technologies en relation avec l'humanité, il explore de nouvelles formes de design à travers des données qui révèlent les biais des nouvelles formes d'expression numérique. En tant qu'éducateur et consultant, il soutient les universités, agences et entreprises culturelles dans leur parcours de transition technologique.
Emanuele Nappini: directeur créatif, co-fondateur et producteur de La Jetée, il est responsable du développement technique, informatique et numérique de l'entreprise, assurant une vision globale des processus technologiques. Expert en direction de la photographie et en prises de vue volumétriques et 360° pour les applications AR/VR, il est un pionnier dans la création d'expériences multimédia interactives. Il coordonne des équipes créatives et des projets de communication intégrée, développant des produits innovants pour les institutions publiques, les musées, les expositions et les entreprises. Il expérimente constamment de nouvelles façons de communiquer des idées, en fusionnant art et technologie.
Irene Anedda: artiste visuelle et designer d'interaction, elle est spécialisée dans le vidéomapping et les visuels génératifs. En tant que designer UX et motion graphic designer, elle collabore avec des entreprises et des institutions pour le développement de concepts visuels, de graphiques numériques et de vidéos interactives.


Le Romain Gianluca Figliola est l’un des guitaristes jazz les plus originaux et innovants en Italie. Habitué de lieux prestigieux de l’autre côté des Alpes tels que le Jazz Festival de Orbetello, le festival JazzImage ou encore le célèbre club Alexanderplatz, il se produit aussi régulièrement sur des scènes internationales.
Son talent s’exprime notamment dans une version intimiste des standards du Great American Songbook, privilégiant l’écoute, le son et la mélodie, un peu à l’image du trio de Chet Baker dans les années 70.
Nous aurons l'occasion d'entendre son trio composé de Gianluca Figliola à la guitare, Gilles Naturel à la contrebasse et le grand Alain Jean-marie au piano.
Lieux
FONTAINE CULTURE / 21 rue de la Fontaine au Roi, PARIS 11
L'ARCHIPEL / 17 Bd de Strasbourg, PARIS 10